Vérone Mankou: Concepteur de la première tablette tactile et du premier smartphone africain.
Vérone Mankou
Vérone Mankou, né le 23 juillet 1986 à Pointe-Noire (République du Congo), est un informaticien et entrepreneur africain.
Il est le fondateur et PDG de VMK, startup congolaise dédiée dans les technologies mobiles. Concepteur de la première tablette tactile et du premier smartphone africain, sa philosophie : proposer au plus grand nombre des produits de qualité à des prix abordables. Auteur d’un essai sur le numérique, il intervient régulièrement dans les médias internationaux comme lors de colloques consacrés à l’Afrique, à l’entreprenariat et aux nouvelles technologies.
Depuis 2015, il est aussi à la tête du groupe Vox Médias, un groupe de presse et de communication (basé à Brazzaville) qui possède un magazine économique VoxEco, un pure player d'informations Vox Congo et une chaine de télévision VoxTV.
Biographie
D’un père ingénieur en production dans l’industrie pétrolière et d’une mère institutrice, il se passion pour l’informatique dès l’âge de 7 ans. Titulaire d'un BTS en maintenance de réseaux, il se lancera dans la programmation.
Premier emploi chez un fournisseur d’accès internet à Pointe-Noire en 2006, il deviendra 2 ans plus tard conseiller du ministre des télécommunications et des nouvelles technologies. En 2009, Vérone Mankou crée VMK
Deux ans plus tard, la société met sur le marché la première tablette tactile conçue en Afrique : la Way-C (2011) puis le Smartphone Elikia en 2012, deux fois moins cher que ses concurrents. Depuis, cette gamme s’est élargie avec des produits toujours plus performants.
Alors que la fabrication était délocalisée jusqu’à lors à Shenzhen (République populaire de Chine) - comme toutes les grandes marques dont Apple, Samsung, Motorola…..- VMK a décidé de relocaliser sa production au Congo afin de permettre ainsi la mise en place d’une filière créatrice d’emplois dans ce pays. L'usine de VMK à Brazzaville a démarrée ses activités en juin 2015.
Entrepreneur citoyen
Promotion de l’entreprenariat des jeunes africains
À l’occasion d’interventions dans de nombreux forums (New York Forum Africa, Rebranding Africa Forum, World Lille Forum, Global Entrepreuneurship Summit, Build Africa, Investir en Côte d'Ivoire,... ), Vérone Mankou s’est fait l’avocat de l’entreprenariat appelant les jeunes africains à s’engager dans cette voie. Il défend l’idée que les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) auront un impact sur le développement de l’Afrique par leurs nombreuses applications (bancarisation, éducation, santé….).
En marge du dernier sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF/Dakar décembre 2014), il publie une tribune et lance un appel intitulé : "Entreprendre dans les technologies pour préparer le monde de demain".
La Fondation Bantuhub
Porté par sa fondation Bantuhub (créée en 2013), l'initiative Tech25… comme horizon 2025 vise à sensibiliser, former et développer l’entreprenariat.
Pour faire émerger une génération d’entrepreneurs dans le domaine du numérique et des nouvelles technologies, il faut en préalable sensibiliser l’opinion sur l’intérêt et le potentiel que représente ce secteur. Outre cet aspect, la Fondation #Bantuhub va former des jeunes à la programmation mais aussi des femmes pour leur permettre de s’insérer dans la vie économique. Par ces actions, #Tech25 espère faire émerger de nouvelles générations d’entrepreneurs.
Lancement du premier incubateur au Congo
Dans le prolongement de l’action menée pour découvrir de jeunes talents dans le domaine desNTIC et de l’innovation, la Fondation #Bantuhub est à l’origine de la création à Brazzaville d’un espace de coworking et du premier incubateur au Congo, inauguré le 4 novembre 2013. Un second devrait voir le jour à Pointe-Noire.
Double vocation : offrir un espace où des jeunes pourront trouver un lieu propice au travail (salles, ordinateurs, internet….), un espace d’échanges et d’émulation.
C’est aussi le premier incubateur au Congo qui devrait accueillir des startups. Cet espace offre la possibilité de travailler en réseau. Il devrait accueillir prochainement des créateurs de sites internet comme le lancement de Litoyi, un concurrent à Deezer, initié par de jeunes africains, consacrés et destinés à promouvoir les artistes du continent.
En 2014, en partenariat avec Télé Congo, DRTV, MTN, l'ARPCE et VMK, la Fondation Bantuhub a lancée ce concours de programmation et d'infographie.
Après une sélection, les candidats se lancent dans un challenge, réunis et isolés dans un hôtel pour cette compétition. A la clé : une dotation d’un 1 million de Franc CFA.
Cette opération a fait l’objet d’émissions spéciales suivies par de très nombreux congolais. Le but de ce projet était de favoriser l’émergence de jeunes talents et de les appuyer pour qu’ils s’engagent dans une démarche entrepreneuriale.
Distinctions
Citoyen d’honneur de la ville de Brazzaville.
En 2011, VMK et ses projets sont reconnus par l’Africa Telecom People Awards comme parmi les meilleures initiatives privées de l’année.
En 2012, l’hebdomadaire Les Afriques consacre VMK comme l’une des douze compagnies les plus innovantes en Afrique.
En 2013 et 2015, Vérone Mankou est désigné par le magazine Forbes parmi les trente jeunes entrepreneurs africains. En 2014 ; ce même magazine le fait figurer dans le Top 20 des bâtisseurs de demain pour l’Afrique.
Depuis 2014, Vérone Mankou est consacré comme l’un des 100 dirigeants africains, de moins de 40 ans appelés à jouer un rôle important dans le développement de l’Afrique par l’Institut Choiseul , un think tank français.
en 2015 : il reçoit le prix d'excellence à la 4e édition des "Dîner des Icônes".
Publications
Vérone Mankou a publié en 2014 : Congo, terre de technologies aux Éditions L’Harmattan, Paris.
Dans cet ouvrage conçu comme un manifeste, l’auteur considère que l’accès aux nouvelles technologies est un droit fondamental. L’Afrique connaît une fracture numérique avec le reste du monde qui hypothèque son développement alors que le continent à de nombreux atouts (croissance positive, émergence d’une classe moyenne….). Misant sur l’éducation, sur la formation, il engage les jeunes à se saisir de l’opportunité que représente les nouvelles technologies et les invite à oser l’aventure entrepreneuriale avec un dessein faire du Congo (et au-delà de toute l’Afrique) une terre de technologies à l’horizon 2025.