Ma Yun, dit Jack Ma, le premier marchand en ligne au monde.

Enfance
Ma Yun est né en septembre 1964 à Hangzhou, en Chine.
Ma est son nom de famille, Yun étant son prénom chinois. Jack est le prénom usuel occidental que Ma Yun s'est lui-même choisi en cours d'anglais, une pratique courante en Chine.
Le 1er janvier 1980, Ma Yun, un adolescent chinois de 15 ans, depuis peu affublé du prénom « Jack » par un touriste américain de passage, enfourche son vélo et se rend devant l’hôtel Shangrila de sa ville de Hangzhou, au sud de Shanghai.
A ses moments de liberté, ce jeune Chinois vient pratiquer ses rudiments d’anglais auprès des premiers touristes étrangers qui visitent la Chine post-maoïste en pleine ouverture.
Parmi ceux-ci, la famille Morley, Ken et Judy et leurs trois enfants, venus par le biais de l’Association d’amitié sino-australienne, une organisation qui ne cache pas sa sympathie pour la Chine communiste.
David, l’un des trois enfants, a le même âge que Jack Ma, et les deux adolescents deviennent amis.
Ils se revoient plusieurs fois pendant le séjour de la famille Morley, jouent au frisbee ensemble près du magnifique lac de Hangzhou.
Ken Morley se souvient de ce jeune garçon « qui voulait vraiment pratiquer son anglais et était très amical. Nos enfants étaient impressionnés. »
La famille reste en contact avec le jeune homme, qui écrit des lettres en anglais et demande qu’on lui corrige ses fautes. Les Morley reviennent, sont invités à dîner dans la minuscule maison des Ma, partent en excursion en emmenant leur ami chinois.
De retour en Australie, Ken Morley, qui est membre du Parti communiste australien, décide de le soutenir financièrement dans sa scolarité, un chèque tous les six mois pour permettre à Jack de fréquenter une école devenue coûteuse avec le démantèlement du maoïsme.
Quand l’ami Jack se mariera, quelques années plus tard, sa « famille » australienne lui offrira même un appartement à Hangzhou (un cadeau d’une valeur d’environ 15 000 euros, une fortune à l’époque en Chine).
Cette amitié dure encore aujourd’hui. Ken, le père, est mort en 2004, mais David, qui dirige un centre de yoga en Australie, et Jack, devenu l’homme le plus riche de Chine, sont toujours amis et partent en vacances ensemble.
Le paradoxe de ce conte de fées sino-australien est que Ken pensait sans doute aider à l’édification du socialisme en Chine en aidant un jeune talent prometteur ; il aura permis l’essor de la personnalité emblématique du néo-capitalisme chinois.
La réussite par l’échec
L’un des moments-clés de la vie des jeunes Chinois est le « gaokao », l’équivalent du bac français marquant la fin de la scolarité.
La note obtenue à cet examen détermine le rang de l’université à laquelle le lauréat peut prétendre, et conditionne largement le reste de sa vie :
- s’il entre dans le premier cercle, une sorte d’« Ivy League » à la chinoise comprenant les grandes facultés de Pékin (Tsinghua, Beida) et de Shanghai (Fudan), la voie royale s’ouvre à lui ;
- s’il n’accède qu’au deuxième cercle d’universités, le diplôme est moins valorisé et le chemin de la réussite plus ardu.
Jack Ma, lui, n’a même pas réussi son « gaokao », en raison d’une note catastrophique en maths. Pour un jeune Chinois, un tel échec est une humiliation en raison de la pression familiale, et, dans son cas, les espoirs déçus de ses amis australiens qui finançaient sa scolarité.
Ne s’estimant pas battu, il a repassé l’examen l’année suivante, tout en enchaînant les petits boulots pour gagner un peu d’argent. Nouvel échec malgré une amélioration de ses notes.
Il faudra une troisième tentative, après une année de bachotage intense en bibliothèque à mémoriser des équations mathématiques, pour qu’il réussisse, mais sans le score qui lui permettrait d’accéder à une université prestigieuse.
Il sort diplômé d'une licence d'anglais de l'université normale de Hangzhou en 1988.
Ma Yun s'est vu, lors de sa vie d'étudiant, refuser l'entrée à l’école de police, on lui a dit : "Non, tu n’es pas bon."
Il a été recalé dix fois à l’entrée de Harvard
Il raconte même son expérience la plus marquante : "Quand KFC est arrivé en Chine, j’y suis allé voir pour servir du poulet frit. 24 personnes sont venues pour le poste, 23 ont été acceptées. J’ai été le seul refusé."
Il a exercé divers petits boulots, notamment livreur en tricycle.
Il devient professeur d'anglais à l'Hangzhou Dianzi University, « Campus technique d'électronique de Hangzhou »), aujourd'hui Université polytechnique d'électronique de Hangzhou. Il y rencontre sa future épouse, Cathy Zhang (Zhang Ying de son vrai nom), qui travaillera plus tard avec lui à la création d'Alibaba.com.
« [Jack Ma] n’est pas un bel homme, mais je suis tombée amoureuse de lui parce qu’il sait faire un tas de choses que les hommes beaux ne savent pas faire », confie cette dernière.
Jack Ma a finalement quitté son poste d’enseignant pour fonder une agence de traduction qui manquait cruellement de commandes.
Cependant, c’est cette agence de traduction qui lui a fait découvrir Internet, en l’envoyant aux États-Unis en 1995, pour tenter de régler un litige opposant la municipalité de Tonglu, une ville voisine de Hangzhou, à une entreprise américaine. Ce voyage changera sa vie.
Toute fois, la mission est un échec : Jack Ma se retrouve retenu par des hommes armés dans une maison de Malibu, puis emmené à Las Vegas... Il s’en sortira au bout d’un mois sans avoir obtenu l’argent exigé par la municipalité chinoise. Mais, au passage, il découvrira l’Internet qui en est à ses débuts aux Etats-Unis.
La découverte d’Internet
Toujours est-il que Jack Ma est fasciné par un site web qu’il découvre alors qu’il habite chez des amis à Seattle en 1995 : un annuaire des entreprises et des services administratifs. Son biographe le cite :
« C’était mon premier voyage aux Etats-Unis, et, pour la première fois de ma vie, je touchais le clavier d’un ordinateur, première fois de ma vie où j’allais sur Internet, également le moment où je décidais de quitter la vie d’enseignant pour fonder mon entreprise. »
Sur le moteur de recherche de l’ordinateur de 1995, Jack Ma tape « Chine », et rien ne sort !
« Je dis alors à mon ami, pourquoi ne pas créer quelque chose sur la Chine ? Nous avons créé une page très moche pour mon agence de traduction. Le lendemain matin, mon ami me dit : “Tu as cinq e-mails”, venant des Etats-Unis, du Japon et d’Allemagne. »
Jack Ma rentre en Chine tout excité par sa découverte et lance « China pages » en 1995, un annuaire d’entreprises chinoises, quelques mois à peine après la première connexion internet chinoise dont l’histoire a retenu la date : 17 mai 1994.
Il lui faudra néanmoins patienter encore quelques années avant de connaître son fameux succès. Ses débuts sur le Web ne sont pas flamboyants. D’abord parce que les entreprises chinoises ne voient pas la nécessité de s’inscrire sur un annuaire sans lecteurs, dans un pays encore très peu connecté.
Pionnier, Jack Ma est vite dépassé par d’autres entrepreneurs chinois mieux équipés que lui, parfois diplômés de Standford ou d’autres universités américaines, et qui rencontrent un succès immédiat avec la création de portails – la grande mode de l’époque – qui plaisent aux premiers internautes : Sina, Sohu, Netease...
Les premiers pas d’entrepreneur de Jack Ma sont un échec, et il doit même prendre un travail de fonctionnaire au ministère du Commerce extérieur pour survivre.
Il lui faudra attendre sa troisième société pour réussir. C’est en février 1999 qu’il réunit une quinzaine de personnes dans son minuscule appartement de Hangzhou pour fonder Alibaba.
Jack Ma exposa son projet : pour se distinguer des portails de Pékin qui ont gagné la bataille du grand public, Alibaba se consacrera aux petites entreprises, et sera d’entrée de jeu internationalisé.
Pourquoi appeler sa plateforme Alibaba ? Grand amateur de récits d’arts martiaux et de mythologie depuis son enfance, il aimait l’image de « Sésame, ouvre-toi ». Et il s’était dit qu’Alibaba marchait dans la plupart des langues, et sortirait en tête dans l’ordre alphabétique.
A la fois plateforme de « B-to-B » (business to business) et de mise en relation entre l’offre et la demande, Alibaba va grandir aussi vite que la Chine, aussi vite que l’Internet chinois.
Début 1999, au lancement d’Alibaba, il n’y avait qu’un million d’internautes en Chine. Mais ce chiffre devait doubler dans les six mois suivants, et atteindre 17 millions à l’été 2000... Aujourd’hui, la Chine est le pays qui compte le plus grand nombre d’internautes au monde.
Dans ses efforts d’évangélisation de l’Internet en Chine, Jack Ma ne recule pas devant un petit mensonge. En 1995, un livre signé Bill Gates est traduit en Chine, et fait fureur chez les jeunes Chinois. Jack Ma se met à citer Bill Gates à tout bout de champ pour appuyer son propos : « L’Internet va changer tous les aspect de la vie des êtres humains. »
Le seul problème est que la citation ne figure pas dans le livre, qui mentionne d’ailleurs à peine l’Internet... Jack Ma reconnait avoir inventé la citation pour la bonne cause :
En 1995, le monde connaissait déjà Bill Gates. Mais si j’avais dit “Jack Ma pense que l’Internet va changer la vie des gens‘, qui m’aurait cru ? Et je pensais que Bill Gates le dirait vraiment un jour.
De fait, il a eu raison, car une deuxième édition du livre, publiée alors qu’Internet avait vraiment pris son envol, a été enrichie de considérations qui allaient dans le sens de la citation.
Le boom du e-commerce
Alibaba a été fondé par dix-huit personnes dont six femmes, rappelle Duncan Clark. ‘Aucune de ces personnes ne provenait d’un milieu privilégié ni n’avait fréquenté des universités prestigieuses ou des entreprises célèbres.’
De fait, c’est à Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang, pas à Pékin ni à Shanghai, qu’est né ce futur géant de l’Internet chinois.
À ses collaborateurs, il assène : « Nos concurrents ne sont pas en Chine mais dans la Silicon Valley. Nous devons positionner Alibaba comme un site international. »
Et cette stratégie a largement payé. En témoignent les résultats boursiers du deuxième trimestre 2017 d’Alibaba, qui a passé le cap des 400 milliards de dollars de valorisation, entrant ainsi dans le club très fermé, et auparavant réservé aux Américains, des géants d’Internet : Apple, Google, Facebook, Microsoft et Amazon.
En moins de deux décennies, Jack Ma a bâti un empire absolument colossal, couronné par son introduction record à la Bourse de Wall Street en 2014, levant quelques 25 milliards de dollars et devenant la deuxième société internet au monde, derrière Google.
A Alibaba, qui a été la plateforme-clé de la transformation de la Chine en ‘atelier du monde’ dans les années 2000, mettant en rapport les besoins du reste du monde avec les sous-traitants chinois dans tous les secteurs, Jack Ma a progressivement ajouté d’autres éléments pour devenir le roi du e-commerce.
Il a ainsi lancé Taobao en 2003, site d’enchères en lignes comptant neuf millions de vendeurs, qui a fait mordre la poussière au géant américain eBay. Ce site contrôla 10 ans plus tard 80 % du commerce en ligne chinois (en un an, entre 2013 et 2014, l'entreprise a vendu pour 296 milliards de dollars de marchandises)
Jack Ma a également créé le centre commercial en ligne Tmall, véritable shopping mall en ligne sur lequel des centaines de millions de consommateurs chinois ont pris l’habitude de faire leurs courses.
Il cré encore le système de paiement en ligne Alipay, indispensable dans un pays qui ne comptait quasiment pas une seule carte de crédit au début des années 2000.
Aujourd’hui, Alipay compte 400 millions d’utilisateurs en Chine, loin devant tous ses concurrents dont Apple qui vient seulement de lancer son propre système.. Au total, le paiement en ligne représente plus de 5 500 milliards de dollars dans le pays. « L’entreprise de Jack Ma a complètement façonné les modalités de consommation des Chinois », estime la spécialiste de l’économie chinoise Mary-Françoise Renard. « Maintenant, on paye tout avec son téléphone, même au restaurant, et cette habitude facilite l’émergence de nouveaux services, comme les vélos partagés. Cela s’explique par le fait que la carte bleue est peu utilisée en Chine, à cause d’un système bancaire défaillant. Mais c’est un peu triste, tout le monde est en permanence penché sur son téléphone, plus qu’en France. »
Il a complété le tableau avec aliexpress.com « vente expresse libre planétaire ») en avril 2010, un site de vente en gros et au détail aux particuliers et entreprise, à prix de gros qui s'ouvre au marché mondial
La liste des filiales d’Alibaba est très très longue, avec une plateforme de partage de vidéo, le numéro un du cloud en Chine, la musique, le cinéma (il a été coproducteur du dernier ‘Mission Impossible’ à Hollywood), etc.
En août 2013, il rachète une partie du site américain ShopRunner, afin d'améliorer sa filière de distribution aux États-Unis d'Amérique. En 2016, Jack Ma achète le château de Sours, un vignoble bordelais à Saint-Quentin-de-Baron. Au total, il possède quatre domaines bordelais et a créé une maison de négoce, Cellar Privilège, avec trois amis.
Les chiffres cités par Duncan Clark, son biographe, sont impressionnants : quelque 400 millions de personnes font des achats chaque année sur l’une des plateformes du groupe, et Alibaba réalise, par un tour de force logistique, les deux tiers des livraisons de colis de Chine, la deuxième puissance économique mondiale, et sans doute un jour la première.
Le capitaliste communiste
Jamais en Chine, depuis la victoire des communistes de Mao Zedong en 1949, un homme n’a été aussi puissant en dehors du Parti et du gouvernement. Jack Ma incarne ce néo-capitalisme chinois qui a commencé à se développer après la mort de Mao en 1976 et surtout avec les réformes lancées par Deng Xiaoping à partir de 1979.
Aujourd’hui l’homme le plus riche de Chine, Jack Ma est sans doute aussi l’homme le plus puissant du pays en dehors de ses dirigeants.
Il a ainsi été interviewé par Barack Obama en novembre 2015, lors d’un sommet Asie-Pacifique à Manille. Le 44eprésident des États-Unis avait notamment demandé au milliardaire chinois comment les gouvernements et les entreprises pouvaient, selon lui, venir en aide aux jeunes entrepreneurs. « Pour les gouvernements, c’est simple – il suffit de réduire les impôts, ou de les supprimer, pour ces gars-là », avait répondu Jack Ma, suscitant une vague de rires et d’applaudissements dans le public. « Vous plaisez beaucoup à vos collègues PDG », avait répliqué Barack Obama.
Cet intervew lui permet de passer parfois quelques messages, comme un discours sur la pollution mortelle des grandes villes chinoises, il y a quelques années, ajoutant ainsi à la pression sur les autorités. Ou de donner l’exemple de la philanthropie à l’américaine à ses collègues milliardaires qui n’étaient pas nécessairement très partageurs jusque-là.
Plus récemment, en janvier dernier, Jack Ma a passé 40 minutes avec Donald Trump dans sa Trump Tower à Manhattan. Le 45e président des États-Unis, qui avait pourtant fait de la Chine un épouvantail durant sa campagne, n’a pas tari d’éloges sur son milliardaire à l’issue de cette rencontre. « C’est un grand entrepreneur », a-t-il dit. « Il aime les États-Unis et il aime la Chine. Jack et moi allons faire des choses formidables pour les petites entreprises », a-t-il ajouté. Et pour cause : Jack Ma a promis de créer un million d’emplois sur le sol américain au cours des cinq prochaines années, en « aidant les petites entreprises à vendre leurs produits en Chine et sur d’autres marchés asiatiques ».
Figure de proue du capitalisme, Mais Jack Ma est d’abord et avant tout un patriote chinois, et un légitimiste qui respecte le pouvoir de l’heure, même s’il est incarné par un Parti officiellement communiste.
Lorsque Yahoo, actionnaire minoritaire d’Alibaba, a apporté son soutien à Google contre des cyberattaques venues de Chine et la censure de Pékin, en 2010, le porte-parole du groupe, John Spelich, a fait savoir qu’il ne partageait pas ses vues. « Le groupe Alibaba a fait savoir à Yahoo que son alignement sur la position prise la semaine dernière par Google était irresponsable au vu du manque de preuves », a-t-il martelé.
A cette occasion, Jack Ma s’est fendu d’un communiqué très sec pour rappeler que quand on travaille dans un pays, on en respecte les lois. Pas question, donc, pour Jack Ma de contester la nature et les choix du pouvoir chinois.
En 2015, Jack Ma donne un nouveau gage de loyauté au regime en rachetant le prestigieux quotidien hongkongais de langue anglaise, le South China Morning Post, un quotidien critique à l'égard du régime.
Ce rachat a pour but, selon Jack Ma, de donner une meilleure image de son pays au reste du monde et contrebalancer des médias occidentaux accusés de parti-pris. « De nombreux journalistes travaillant pour les médias occidentaux s’opposent au système de gouvernance en Chine et cela déforme leur couverture », a en effet déclaré le vice-président exécutif d’Alibaba, Joseph Tsai. « Nous voyons les choses différemment, nous pensons que les choses doivent être présentées telles qu’elles sont. »
Certains observateurs notent que cette opération a pour but de museler le journal. Biographe de la première fortune de Chine, Duncan Clark estime cependant que Jack Ma arrive à « être amoureux du gouvernement sans jamais se marier avec lui », jouant « subtilement avec la ligne séparant ce qu’il est possible de faire ou non avec les autorités ».
Le projet entrepreneurial de Jack Ma avec Alibaba s'inscrit en effet dans la politique du régime chinois, notamment en stimulant la croissance par la consommation.
En 2016, le président d'Alibaba, a annoncé qu'il compte investir 7 milliards de dollars dans le domaine des médias.
Il arrive cependant que Jack Ma use de son pouvoir pour faire pression sur les autorités, notamment au sujet de la tristement célèbre pollution des villes chinoises, et il n’est pas impossible que ce pouvoir finisse par agacer le gouvernement.
Milliardaire accessible
Si Jack Ma est l'un des partons les plus appréciés au monde, c’est avant tout parce qu'il sait se mettre en avant.
Chaque année, il se produit devant ses 50 000 employés dans un show spectaculaire, où il danse parfois et fait des discours inspirants.
Il se présente en maître du kung-fu à la télévision, et à une autre occasion se déguise en punk pour la fête d’anniversaire d’Alibaba donnée en 2009 dans un stade. Il y chante « Can You Feel the Love Tonight », de Le Roi Lion, devant des milliers de spectateurs.
En plus d’être accessible et sympathique, et outre ses performances scéniques à l’occasion des anniversaires d’Alibaba et ses déguisements, le milliardaire chinois adore prononcer de longs discours et raconter son histoire personnelle pour évoquer sa réussite.
Il adore également partager son goût pour les arts martiaux et la mythologie.